la surface agricole utile (SAU) en danger

Faisons un tour des enjeux et des lobbies derrière le Gaz de Schisme en commençant par l’état des lieux aux Etats Unis, les enjeux économiques et des multinationales qui se placent dessus comme BHP Billiton
Et vous pensiez que l'ère du pétrole allait s'achever ?
Par Florent Detroy, rédacteur de Matières à Profits
Les shale oilsont "un grand tournant dans l'histoire de notre Nation".
Cette déclaration de Jack Gerard, président de l'American Petroleum Institute, le lobby industriel des pétroliers, rend bien compte du bouleversement stratégique que constitue le shale oil, ou pétrole de schiste, aux Etats-Unis. Les shale oil, ou pétrole de schiste, est ce pétrole que l'on peut désormais exploiter grâce aux techniques de fracturations hydrauliques et de forages horizontaux. Aujourd'hui, de nouveaux Etats se découvrent des ressources immenses de pétrole de schiste, comme le Dakota, le Texas ou encore le Colorado. Pour Jack Gerard, ce pétrole permettra de "réaligner l'axe énergétique vers l'ouest, et sous notre contrôle
notre contrôle
".
".
Effectivement, contre toute attente, la production américaine de brute remonte depuis 4 ans. En 2012, la production était de 6,43 millions de barils. Et elle sera de 8 millions de barils en 2014. Pour l'Agence internationale de l'énergie (AIE), elle rejoindra même son niveau de 1970 en 2020.
Au-delà du déplacement de "l'axe énergétique", ce pétrole va surtout permettre de soutenir une éventuelle reprise économique aux Etats-Unis. Car les sommes en jeu sont phénoménales. Selon la banque Citigroup, l'essor du gaz et du pétrole de schiste pourrait ajouter 2 à 3% au PIB américain, soit entre 370 et 624 milliards de dollars. Il pourrait également créer 3,6 millions d'emplois et abaisser le déficit commercial américain sous les 3%.
Le problème, c'est que la soudaineté du décollage du pétrole américain a pris de court les opérateurs pétroliers.
Le Dakota concurrence Manhattan
Ce dysfonctionnement est effectivement visible dans les villes du Dakota, premier spot historique du shale oil. Halliburton, la fameuse firme parapétrolière, a ainsi été obligée d'importer le village olympique de Vancouver, plus au nord, pour loger ses employés, tant le manque d'hôtels restreignait les possibilités d'hébergement. .
Le WTI plonge
Des pétroliers pris à la gorge...
En dépit des problèmes logistiques, les pétroliers n'arrêtent pas d'investir. Selon la Barclays, les compagnies pétrolières vont dépenser cette année 644 milliards de dollars pour trouver du pétrole. Les pétroliers texans ont pris le taureau par les cornes en investissant directement sur les tuyaux.
... qui attendent les nouveaux tuyaux
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Voici, ci-dessous, une petite carte des 4 projets de "raccourcis" imaginés par les pétroliers.
Voici, ci-dessous, une petite carte des 4 projets de "raccourcis" imaginés par les pétroliers.
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L'extension du West Texas Gulf
Titre : Les pipelines texans empruntent un raccourci
- L'extension du West Texas Gulf
- Longhorn
- Permian Express I.
- BridgeTex
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Et vous pensiez que l'ère du pétrole allait s'achever ?
Par Florent Detroy, rédacteur de Matières à Profits
Le gaz de schisme nuit au bien être ,
Commentaires
Dans cette édition : |
Par Florent Detroy
Selon un calcul du ministère de l'Agriculture français, la France agricole est privée de 82 000 hectares de terres agricoles par an depuis 2006, soit 26 m² de terres agricoles par seconde selon Joël Clergue, du syndicat des Jeunes Agriculteurs.
La raison est simple, la demande de nouvelles terres arables a continué de progresser tandis que l'offre s'est maintenue... voire réduite. Les parkings, les maisons Phénix ou encore les magasins Auchan ne cessent d'empiéter sur les terres agricoles françaises.
Cette tendance n'est pas nouvelle. Entre 1960 et 2010, la surface agricole utile (SAU) s'est réduite de 20% dans l'Hexagone. Il y a 40 ans, cette avancée inexorable des Auchan sur les champs agricoles pouvaient traduire la modernisation du pays, le vieux pays agricole se tournant vers la ville et la modernité. Aujourd'hui, cet empiétement devient dramatique. Car des habitants d'autres pays ont à leur tour voulu aller faire leurs courses chez Auchan et construire des maisons en carton-pâte. Résultat, les hectares consacrés aux céréales par exemple se sont considérablement réduits depuis les années 1970.
Titre : Expansion des superficies cultivées par culture, de 1974-76 à 1997-1999
Source : FAO
De manière générale, depuis les années 1950, les terres cultivées ont toutefois augmenté, de 10%. Mais dans le même temps, la population mondiale a doublé.
Aujourd'hui, les besoins alimentaires n'ont jamais été aussi grands. Et selon la FAO, ils vont continuer à s'accroître. Selon l'organisme onusien, la demande de céréales devrait atteindre 3 milliards de tonnes en 2050, contre 2,1 en 2009.
Pénurie de terres arables ?
Il est indéniable que la quantité de terres cultivées depuis des décennies n'a pas progressé de manière proportionnelle à l'évolution des besoins. Le cas le plus inquiétant a concerné la Chine. Avec seulement 7% des terres arables dans le monde pour 20% de la population, Pékin partait déjà avec un handicap. Mais de surcroît, les terres cultivées en Chine se réduisent d'année en année.
Historiquement, 600 villes nouvelles, dont 90 de plus d'un million d'habitants, ont été créées sous le régime communiste, empiétant naturellement sur les terres arables. La croissance économique s'accélérant dans les années 1990, les superficies des terres arables ont commencé à reculer. Elles sont passées de 130 millions d'hectares en 1996 à 121,7 millions d'hectares en 2008 selon le Bureau National des Statistiques. De même, la taille des terres cultivables par tête se monte actuellement à environ 0,092 hectare, soit à peine 40% de la moyenne mondiale.
Bien entendu, la hausse spectaculaire des prix agricoles, qui a débouché sur la crise alimentaire de 2007, tire en partie sa source de l'arrivée de la Chine sur les marchés pour compenser la réduction de ses surfaces cultivées.
Toutefois la pénurie de terres arables, en Chine comme dans le monde, est un faux problème. Les terres arables sont certes en voie de disparition dans certains pays, d'autres en possèdent plus que de raison. Simplement, elles se situent de plus en plus loin des centres de consommation.
Le plus important est de savoir si on les met en production ou pas. Or depuis plusieurs années, le pouvoir de décision a changé de main.
Il n'y a plus de capitaine de la terre
Qui tient les rênes de l'agriculture mondiale ? Dans les années 1960 ou 1970, un pays détenait le pouvoir sur les marchés agricoles, les Etats-Unis. L'USDA, le ministère de l'agriculture américain, avait mis en place un système de jachère, qui permettait au pays de garder sous la main des terres qui étaient mises en culture en cas de besoin.
Ainsi en 1965 par exemple, l'Inde a connu une récolte catastrophique. Les Etats-Unis ont pu intervenir en fournissant un cinquième de sa récolte de blé. La disette a été évitée, et les cours ont été préservés. Ce système permettait d'assurer une grande stabilité aux marchés.
Aujourd'hui, la financiarisation du commerce des denrées agricoles, la hausse des besoins et les faibles réserves de terres arables limitent ce pouvoir régulateur des Etats-Unis. Mais de nouveaux acteurs sont en train d'émerger, les compagnies privées.
"Externaliser" les terres
En 2008, la décision d'un groupe sud-coréen de mettre la main sur "la moitié des terres de Madagascar", a suscité l'émoi à travers le monde. Pourtant, cette annonce n'était qu'une étape de plus dans la tendance de long terme de location des terres par les pays pauvres ou en développement à des compagnies privées. Surtout, il est difficile de blâmer des compagnies qui ne font qu'investir sur un actif qui prend de la valeur. La raison d'être des sociétés privées n'est pas d'assurer un égal accès à l'alimentation. C'est le rôle des Etats.
Cette logique est en train de se répandre. Récemment, l'Argentine posait des limites aux investissements étrangers sur le secteur de l'agriculture. Elle ne faisait que copier de règles déjà en pratique en France, en Italie, aux Etats-Unis et au Canada.
C'est ce qui explique que les compagnies spécialisées dans la mise en valeur de terres ont un ancrage de plus en plus national. C'est le cas par exemple de compagnie comme SLC Agricola ou São Martinho, en Amérique du Sud, qui est un des derniers continents à posséder d'importantes terres en friche.
documentaires : L'Arctique le nouvel Eldorado..., L'Afrique le nouvel enjeu economique mondial
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Merci Citoyenactif, de ce très bon article sur les enjeux politique, économique et financier et les risques sociale, sanitaire et écologique du pétrole et gaz de schisme aux états Unis ( d'ailleurs a voir le documentaire Gazland)
La Chine, l'autre pays du schiste : Mais la stratégie chinoise ne s'arrête pas là. En autorisant dans son dernier appel d'offre l'intervention d'entreprises étrangères, Pékin affiche clairement la couleur : les compétences des entreprises étrangères sont les bienvenues
Y'a pas seulement à Paris
Que le capitalisme fleurit "
Hollande en VRP ( du patronat ) : La frontière est mince entre Les ministres et le président, et des "représentants de commerce" cf voir aussi Quand la Chine délocalise en Europe
La visite de'Hollande en VRP du patronat en Chine le montre bien ( accompagné d'une délégation de diplomates et de patrons ( patron d'AREVA, EDF....)
Mais que peux faire les citoyens subissant les conséquences sociales, écologique et sanitaire et les Ni les droit de l'Homme bafoué en Chine
face aux faces aux immenses intérets commerciaux en jeux. Et que peut peser la France ( la grenouille) face à l'ogre chinois ( deuxième puissance mondiale) ?
Surtout que les intérets plus grands sont en jeux :
- France et Europe en récession
- 22e hausse du chomage
- Pression du patronat
- Basculement deu monde ( la création de richesse) et de l'offre et de la demande ( surtout demande : population moyenne chinoise qui s'enrichie).
- relancer les exportations françaises ( touchée par la récession en Europe)
- Baisse de la quote de popularité
- La chine : deuxième puissance mondiale, face à la France en récession
Écrit par : L'indigné révolté | 27/04/2013
source Hollande en Chine- zebre en cavale , réponse : Hollande en VRP ( cf google)Chine : fin de visite pour François Hollande, en VRP des entreprises ... - rfi , Hollande commis voyageur - citoyenactif
citation :
Moisson de promesses
" Quand le dernier arbre sera abattu, La dernière rivière empoisonnée, Le dernier poisson pêché, Alors vous découvrirez Que l'argent ne se mange pas"